Marcel Cliche
MÉDAILLÉ DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Par: Joffre Grondin

Auguste Bisson, instigateur du projet, Marcel Cliche, récipiendaire de la Médaille de l'Assemblée nationale, le député de Beauce Nord Janvier Grondin et Rolland Bouffard, président de la Société du patrimoine beauceron
Ce samedi 28 avril 2012, négligeant le grand vent, de petits groupes de personnes s’engouffraient dans le Centre communautaire de Saint-Joseph, à peine décoiffés, pour se retrouver au 2e étage, dans le but d’honorer un concitoyen d’une médaille de l’Assemblée nationale du Québec, Monsieur Marcel Cliche.
C’est grâce à l’initiative de Monsieur Auguste Bisson que le dossier nécessaire a été monté et a conduit à cette remise de médaille.
Il s’agissait de reconnaitre à la fois le travail accompli en tant que bénévole au cours des années et la production de volumes de généalogie et de nombreux documents sur l’histoire de la Beauce. Travail monumental et tout ça, comme plusieurs tenaient à le mentionner, par un individu qui « oublie toujours de se faire payer ses dépenses ».

La médaille de l'Assemblée nationale du Québec. Que voulez-vous, il faut la mériter.
Comme le soulignait avec un sourire le président de la Société du Patrimoine des Beaucerons, Rolland Bouffard, dans son laïus, il « n’a jamais appris à facturer ».
L’assistance
Beaucoup d’amis dans la salle incluant le député Janvier Grondin et le maire Michel Cliche, des confrères et consoeurs dont quelques-uns le connaissent depuis des lustres ; des enfants fiers de leur père et des petits enfants, certains dans les bras de leurs parents et qui sont tout juste assez vieux pour réaliser que c’est grand-papa qui est en avant, et trop jeune pour saisir le pourquoi de la chose. L’animateur, Jean-Guy Breton, lecteur émérite, basse chantante dans la Société lyrique de la Nouvelle-Beauce et ami personnel n’a pas hésité : « Le frère Éloi est remplacé », a-t-il lancé. En comparant le parcours de ces deux généalogistes, on pourrait, en effet constater des parallèles. En tous les cas, le frère Éloi serait heureux d’avoir un tel successeur.
Michel Cliche n’a pas manqué de souligner que l’homme du jour avait été « épaulé par sa femme Martine ». On peut d’ailleurs lire dans la section Remerciements du Répertoire que sans « Martine, “la petite indigène” qui a parfois rouspété pour la forme… les volumes n’auraient jamais vu le jour »… signé Marcel.
Un mot sur Marcel Cliche
Détenteur d’une licence ès lettres en histoire et d’une maîtrise en bibliothéconomie, Marcel Cliche est retraité depuis 1998 d’une carrière en enseignement de l’histoire et de l’économie. Sa passion pour le bénévolat et la généalogie ne date pas d’hier. Membre fondateur du Musée Marius Barbeau et de l’Association des familles Cliche en 1986, il y remplit la fonction d’archiviste-généalogiste.

Qu'est ce qu'il fait là le monsieur? se demande la petite fille du récipiendaire?
Une salle chaleureuse et bien remplie accueillait donc ce retraité actif qui, avec une équipe enthousiaste, a épluché 270 années de registres paroissiaux (48 000 entrées, c’est hallucinant de penser à 9 mois de travail pour tout lire) et a produit en 2007 le Répertoire des Baptêmes, Mariages, Sépultures et Annotations marginales et Répertoire des pionniers. Deux tomes. Tout près de 1500 pages.
L’abbé Léandre Poirier l’a dit, « c’est un travail de moine ».
Un volume sur l’histoire municipale de Saint-Frédéric avait précédé, suivi en 2006 par le premier volume du Dictionnaire historique et généalogique des descendants de Nicolas Cliche et de Marie-Madeleine Pelletier. La suite du Dictionnaire est presque terminée. L’oeuvre, nous promet-il, paraitra en 2012, probablement en septembre. Un autre 1500 pages.

En reconnaissant son grand-père, la petite fille a lancé un retentissant gagaga (grand-papa en version bébé) qui a fait sourire toute l'assistance, comme en fait foi la photo. Son père lui a redonné sa suce . Laissez venir à moi les petits enfants qu'y disait.
En acceptant sa médaille, Marcel Cliche, homme qui ne manque pas d’humour, lance : « J’accepte la médaille pour Marcel, pour l’histoire, et sa petite soeur la généalogie ».
Sur le monde de l’éducation, des mots de grande sagesse : « La matière la plus importante est le français, car elle permet de décoder les autres matières et en second l’histoire, car elle permet d’expliquer et aider à comprendre le pourquoi de chaque événement et l’évolution de tout ce que les humains ont créé et inventé ».

Les deux tomes font 10 cm d'épaisseur, 1 500 pages, 48 000 entrées lues et vérifiées. Un travail incroyable. D'après votre nom, vous pouvez voir de quelle province de France est originaire votre ancêtre. L'Aunis pour moi, le Poitou pour mon épouse. Hé! hé! hé! 45$ pour les deux. Un bargain!
Bref, un énorme travail fait pour que les générations futures connaissent leur passé avec certitude, car comme le dit un proverbe chinois/clichois/marcellois, « Oublier ses ancêtres, c’est d’être un ruisseau sans source, un arbre sans racines ».