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Étudiants et résolution de conflits

Par: Joffre Grondin

Faut se parler. Il s’agit de s’asseoir à la même table. La solution est dans le dialogue. On peut manifester, mais dans le calme, la civilité, la joie pour montrer notre position de façon civilisée. La violence ne mène à rien. Elle est inacceptable. Il ne faut même pas écrire le mot deux fois dans le même paragraphe, car ce serait de l’incitation par répétition. LA déplorer n’est pas suffisant, il faut LA condamner. Sinon… vous ne méritez même pas qu’on vous parle. On vous a CLASSÉ.

Les casseurs sont inacceptables, quoiqu’on tolère généralement les casseux de party, s’ils s’en vont tôt avant de vomir partout parce qu’ils ont bu trop vite. Faut quand même avoir du discernement.

Si vous humez de bonne humeur et subodorez une délicate fragrance d’ironie dans les deux précédents paragraphes, votre nez ne vous a pas trompé, vous avez un piffiable et en prenant une légère pause entre les syllabes votre pif fiable vous a bien servi.

Si nous cessons cela, car c’est assez, sinon ce sera sans suivi, considérons ceci, qui est sérieux.

Mais sérieusement…

Au Québec, se parler pour s’entendre est accepté comme la façon normale de faire, dans la société civilisée à laquelle nos ancêtres ont tant travaillé pour nous léguer. Et cela est bon, et cela est bien. On est tous d’accord.

Cependant, quand il y a la normale, il s’en trouve toujours pour trouver des failles dans le processus et les exploiter. C’est pourquoi on a trouvé le truc suivant. Il est très simple. On s’assit, on discute dans le grand calme, on parle et on parle, mais chacun reste fondamentalement sur ses positions. Des dialogues de sourds, comme disent certains.

Ça donne quoi ?

Comme résultat, ça donne qu’on se retrouve avec une situation comme à ville Saint-Georges où la Ville et les policiers municipaux n’ont pas trouvé d’accord après un intensif blabla et les policiers sont sans convention collective depuis 6 ans. La première convention de trois ans est en arbitrage, et la négociation de la deuxième n’est pas commencée. Aucune perturbation n’a eu lieu.

Les pompiers de la ville de Québec sont également sans entente après 6 années de ce merveilleux dialogue entre un frigidaire et un micro-ondes. Le maire fulmine et les pompiers fument.

Et les étudiants

On dira ce qu’on voudra des positions du gouvernement et des différentes associations étudiantes, mais ce qui est évident est que la tactique de rester sur ses positions s’applique.

On pourrait penser que la philosophie du « regardes ailleurs et le problème se règlera tout seul » était l’invention d’un farceur, mais non, c’est une réalité.

Plus les années s’accumulent et plus tous ces problèmes non réglés pourrissent lentement. Une Loi sur les mines qui date de 1880, par exemple, et qui permet au gouvernement de vendre le sous-sol sans condition et qui n’a pas eu de modifications notables (on en discute, on est à la table, nous avons été élus démocratiquement, le comité fera son rapport, laissons-les travailler) est un exemple.

La politique du gouvernement est de maintenir l’inflation à environ 2,5 %. Il est donc officiellement reconnu qu’il est normal que les prix augmentent constamment, mais pas beaucoup plus et pas beaucoup moins que 2,5 %.

À qui profitent ces augmentations constantes ? Pourquoi constate-t-on que l’écart entre riches et pauvres se creuse de plus en plus ?

Déficits année après année. La dette globale du Québec augmente constamment. Un biologiste a dit que la seule chose qui augmente constamment dans la nature est le cancer. Une augmentation constante ne sert pas le citoyen, consommateur, travailleur, appelez-le comme vous voulez.

« J’accumule, j’accumule » disait le gars dans le film. C’est ça qui s’est passé. Les problèmes ne se règlent pas tout seuls. Ils s’accumulent. Au niveau de l’individu, ça veut dire la faillite, au niveau d’une nation, une crise. Heureusement, les Québécois sont assez évolués pour réaliser que la violence… on connait le reste.

Quelqu’un argumentera peut-être dans un jour lointain que quelquefois, il faut serrer la pince. Dans un jour lointain.

Revenons aux étudiants

Pensons tactique. Comme dans l’armée. Comment pouvons-nous placer les gens d’en face (faut pas dire l’ennemi) dans une position intenable où ils feront inévitablement une gaffe que nous pourrons exploiter en faisant appel à quelque chose de sûr, de ‘safe’, de solide qui nous fera gagner : les bons et nobles sentiments des Québécois.

Réponse

Facile. Ne rien faire. Le gouvernement ne risque presque rien, et avec le temps, les étudiants finiront par faire une erreur. La pire erreur au Québec étant d’être associé à la violence. Pas nécessairement la faire, simplement y être associé. Donc on attend. Après six semaines de calme… il y a eu glissement.

Quoiqu’il arrive, les décisions sont prises tactiquement, et non pour régler le problème à la satisfaction et à l’avantage du peuple du Québec.

Souhaitons et travaillons à un changement.

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