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TOUT VA TRÈS BIEN

Madame la Marquise

Par: Joffre Grondin

On penserait que c’est très solide, mais... Photo : Yvon Thibodeau

On sait enfin ce que tous les prophètes de malheur valaient, avec leurs prédictions de catastrophes et de fin du monde. Avec leur calendrier maya et leur 2012, ils se sont tous trompés. La fin du monde, ça va continuer d’être le nom d’une bière et c’est tout. C’était la bonne nouvelle.

Il y aura bien quelques tremblements de terre, des volcans, mais il y en a toujours eu. Il s’agit de ne pas se mettre à risque inutilement. Évidemment, se construire au pied d’un volcan, déménager à Los Angeles, visiter l’Afghanistan ou l’Iran à pied, avoir un pied-à-terre en Libye n’est pas conseillé. Un village ou une petite ville au Québec est un très bon choix.

Pas la fin du monde, mais…

On peut respirer, ce n’est pas la fin du monde. Maintenant, la mauvaise nouvelle. Ce qui arrive est assez clair et inévitable. En bref, tout le système s’écroule. À court terme, maximum 15 ans, il aura pratiquement disparu, et sera en voie d’être remplacé par le début d’un nouveau mode de vie. Ne me croyez pas sur parole, vous verrez vous-mêmes.

Finalement, c'est beaucoup plus fragile qu'on pensait. Photo : Yvon Thibodeau

Donner des milliards aux banques n’a rien donné. Goldman Sachs ne veut pas sauver l’Europe. Comme le courtier indépendant Alessio Rastani l’a dit à la BBC, « C’est Goldman Sachs qui dirige le monde ». http://www.youtube.com/watch?v=d6ayowbz2sI (Pour les sous-titres français, cliquez sur cc en bas à droite). Reprise mot à mot du titre d’un livre informatif qu’il avait peut-être lu, La Banque, comment Goldman Sachs dirige le monde, de Marc Roche.

Rien de nouveau

En plus des chaines spécialisées qui en parlent depuis longtemps à coup d’exemples et de graphiques, il existe une littérature abondante sur le sujet. Ce qui a fait la différence avec Alessio Rastani, c’est qu’il a parlé sur une chaine de grande écoute, avec un langage simple et clair. Certains avaient la mâchoire ballante, d’autres lui ont fait des menaces de mort. Pourtant, il n’a pas révélé de secrets, rien d’inaccessible, avec un peu de recherches, et rien surtout qui n’était pas connu de tout le monde dans le milieu des courtiers.

…pire.

C’est décidément pire que la fin du monde. La bombe arrive, tu meurs sur le coup, tu vas au ciel. Désolé, ce n’est pas dans le scénario. C’est la transformation profonde d’une civilisation.

C'est fou comme ce qui a pris tant de temps à bâtir peut s'écrouler rapidement. Photo : Yvon Thibodeau

Certains hurleront qu’il faut être positif, ça finit toujours par se régler. Ah ! oui. Quand le bateau coule et que l’avion tombe, vous pouvez avoir toute la positivité que vous voudrez, le bateau coule et l’avion tombe. Et c’est réglé. Il y a les chaloupes de sauvetage et les parachutes pour s’en tirer.

Système!!!!!!

Le système, ça veut dire que le mode de vie basé sur l’augmentation perpétuelle de la consommation, avec les structures actuelles, est rendu à la fin de sa vie utile. Monopoles de toutes sortes où tous s’enrichissent à part ceux qui font le travail ;  système bancaire dérégulé qui prête de l’argent qu’il n’a pas ; structures gouvernementales rendues inefficaces et transformées en gigantesque siphon qui recrache l’argent du peuple à des « sous-traitants » qui ne fournissent pas la marchandise ; subventions dispersées aux quatre vents. Un système qui est passé de « une personne, un vote » à « un dollar, un vote ».

Exemples que vous savez déjà

Au fédéral, les coûts du registre des armes à feu sont passés de 100 ou 200 millions à 2 milliards de dollars. Le gouvernement Conservateur va abolir le programme. Où est passé tout cet argent ?

Dans le Journal de Québec du 11 octobre 2011,Diane Tremblay nous apprend que la Commission administrative des régimes de retraites et d’assurances, la CARRA, a implanté un système informatique dont les coûts seraient passés de 30 à 110 millions. Pas l’air de fonctionner très bien en plus. L’article cite Mme Lucie Martineau, la présidente du Syndicat de la fonction publique : « Dans ce cas-ci, ça ne marche pas. Le transfert d’expertise n’a pas suivi. Tout a été confié à des sous-traitants ». Le transfert d’expertise n’a pas suivi. Ça ressemble à « J’ai acheté une bébelle pas mal cher, mais le vendeur est parti et je ne sais pas comment elle marche la bébelle, le transfert d’expertise n’a pas suivi ». Très très fort.

À la Santé, des millions pour l’informatique sont disparus et le minimum qu’on peut dire est que les résultats ne sont pas à la hauteur des dollars investis. Paraîtrait que tout est arrêté. On ne dit pas dollars dépensés, dollars investis, ça sonne tellement mieux.

Entendu dire que le Ministère des Transports n’a plus l’expertise pour pouvoir suivre les chantiers. Il y aurait collusion dans la construction. Ah ! bon.

La Vérificatrice générale du Québec n’a pas le droit de vérifier Hydro-Québec.

Faut penser au recyclage. Photo : Yvon Thibodeau

On finit par espérer que toutes ces révélations sont exagérées pour trouver quelque chose à écrire. Malheureusement, le dossier commence à être épais.

Mieux vaut ne pas trop examiner ailleurs dans le monde, si jamais on découvrait que l’OTAN, dont le Canada, a bombardé des civils en Libye sous prétexte de les protéger, mais en fait servait à une multinationale pour s’approprier le pétrole Libyen ; guerre civile en Côte d’Ivoire pour changer le président élu qui ne voulait pas presque donner, au Québec on dirait brader, le cacao à un certain pays.

Inutile de s’acharner à donner des exemples, on en voit tellement chaque jour que le sentiment d’impuissance nous rend presque insensibilise.

Dans tous les pays du monde, le peuple est insatisfait de la façon dont les dirigeants gèrent le pays, quel que soit le mode de gouvernement. Les réactions sont variées, mais la raison est commune.

Ça ne peut pas changer

Il y a trop de gens à tous les niveaux qui ne veulent pas que ça change, parce le système actuel leur donne des avantages qu’ils ne veulent pas perdre.Regardez autour de vous !

Si jamais c’était vrai, qu’est-ce qui va arriver ?

Pas facile à dire, mais s’il y a beaucoup de pourriture, il y a aussi beaucoup d’intelligence et de ressources dans l’être humain. L’humanité a survécu aux crises des siècles en s’adaptant. Pour s’adapter, il faut voir les choses telles qu’elles sont, sans paniquer ou se mettre la tête dans le sable.

Faut pas s’en faire

Plusieurs civilisations ont disparues au cours de l’histoire et d’autres se sont construites sur leurs ruines en se servant de ce qu’il avait de bon. Il n’y a pas de raison qu’il ne nous arrive pas la même chose. On se sent déjà mieux.

Un système qui s’écroule, c’est comme une maison qui brûle. Beaucoup de monde qui essaie de sauver les meubles. On garde ce qui est bon et on rebâtit autre chose avec. Quelquefois, il ne reste presque rien ou presque : l’Atlantide, la Crête...

Espoir ou une piste

D’après David Korten, courte biographie ici, http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Korten  le nouveau système sera basé sur une autonomie régionale où aucune compagnie ne sera assez grosse pour influencer le marché. Une seule phrase est insuffisante pour résumer quelqu’un qui a écrit plusieurs livres depuis 35 ans. Heureusement, il y a beaucoup de matériel de lui sur la toile.

David Korten écrit des livres aux titres très descriptifs. Quand les multinationales gouvernent le monde est traduit en français. Les autres sont malheureusement en anglais seulement dont The Great Turning: From Empire to Earth Community et Agenda for a New Economy- Why Wall Street Can’t Be Fixed and How to Replace It. On retrouve plusieurs de ses nombreuses conférences (toujours en anglais) dont une ici http://bit.ly/qsqRHd

Attention, quand on commence à l’écouter, il est difficile de s’arrêter.

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