POUR TISSER DES LIENS AVEC LES NOUVEAUX ARRIVANTS
Si tu veux un ami, apprivoise-moi
Par: René d'Anjou

De gauche à droite, le député-ministre de Beauce-Sud, M. Robert Dutil, le maire de Saint-Georges, François Fecteau, Jessica Boutin du CJEBS, Danielle Bolduc, Daniel Veilleux et Ruth Gagnon d’ABNA.
Depuis maintenant une dizaine d’années, se tient au Parc des Sept-Chutes, à Saint-Georges, le pique-nique interculturel annuel du comité Accueil en Beauce des nouveaux arrivants (ABNA). C’était le cas, dimanche, le 4 septembre alors que plusieurs nouveaux arrivants s’y sont donné rendez-vous où près d’une centaine de personnes sont venues participer à cette activité.
L’initiatrice de cette coutume, Madame Ruth Ruquita-Gagnon, était particulièrement fière de constater que cet événement permet aux nouveaux arrivants de créer des liens, car surtout chez les adultes, il n’est pas toujours facile de se faire des amis dans un milieu où les us et coutumes sont différents de notre pays d’origine.

Parmi les nouveaux arrivants, soulignons ces deux jeunes en provenance de la Côte-d’Ivoire et d’Haïti qui font partie d’un groupe d’une douzaine de jeunes étrangers venus suivre une formation dans les centres de formation professionnelle de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, au CIMIC de Saint-Georges.
Madame Gagnon, elle-même «une Beauceronne venue d’ailleurs», est consciente de l’importance, pour les nouveaux arrivants, de se créer des liens, non seulement avec des gens de leur origine, mais aussi avec des Beaucerons qui ont la réputation d’être des gens accueillants, hospitaliers et très aimables.
Dans notre région, plusieurs de ces nouveaux arrivants viennent de l’Amérique latine, de la Colombie et du Costa-Rica comme aussi de l’Europe, France et Belgique, de l’Afrique, de Madagascar ou encore du Moyen-Orient. Ils doivent non seulement s’habituer à un climat souvent très différent, mais aussi s’acclimater à notre façon de vivre, à notre langue et à notre système d’éducation.
Pour les Beaucerons, c’est aussi une belle occasion d’élargir leurs connaissances, en côtoyant des gens qui ont aussi, beaucoup, à nous transmettre pour nous permettre d’en ressortir plus riches intérieurement et intellectuellement.

Depuis quelques années, Mustapha Kabil, d’origine marocaine, participe avec beaucoup de plaisir à ce pique-nique de l’ABNA.

On veut bien partager le pain, le plus difficile est de bien le trancher, semble se dire M. Daniel Veilleux.
Il y a une dizaine d’années, Madame Gagnon organisait des rencontres chez elle, mais comme le nombre d’invités grossissait d’année en année, elle a donc opté pour le Parc des 7-Chutes avec la complicité des autorités municipales. Bien entendu, outre ce pique-nique annuel, l’ABNA organise aussi d’autres rencontres tout au cours de l’année.
Madame Ruth Ruquita-Gagnon, qui a un bon sens de l’humour, nous confiait qu’elle avait prié, en plusieurs langues, afin d’avoir une belle température, et il faisait très beau ce dimanche après-midi alors que depuis plusieurs jours, la pluie ne cessait de tomber.

Le groupe de Loïc Dion a donné un excellent spectacle de musique du monde. Entre autres en anglais, en français, en espagnol et en portugais. (PHOTO : ABNA)
Pendant que les plus jeunes jouaient entre eux, les adultes discutaient et échangeaient des numéros de téléphone, on en profitait pour bien manger et faire quelques dégustations.
Précisons que la formule originale de ce pique-nique est que l’activité est gratuite, mais les participants doivent apporter un plat à partager.