On a souligné la Journée de la femme
Des dames de coeur au Cercle de Fermières de Saint-Georges

La présidente du Cercle de Fermières de Saint-Georges Ginette Roberge, (à gauche) en compagnie de Loza Cyr, originaire de la Gaspésie, qui a travaillé durant 11 ans pour un journal, dans le domaine de la publicité. A l'arrière: Claire Ruest, Lina Bougie et Francine Rancourt en pleine cuisson de plus de 1 000 beignets.
Dans le but de célébrer le centième anniversaire de la Journée internationale de la femme, les membres du Conseil d’administration du Cercle de Fermières de Saint-Georges ont eu la bonne idée de monter une exposition, laquelle permettrait à une vingtaine de ses membres de présenter leurs oeuvres à la population. C’est au sous-sol de la salle paroissiale de Saint-Georges que s’est tenue cette activité mardi dernier. C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de passer quelques heures en leur agréable compagnie, et de savourer quelques délicieux beignets encore tout chauds.
Dès mon arrivée, un arôme savoureux provenant des beignets qu’un trio de dames était en train de faire cuire, en l’occurrence Francine Rancourt, Claire Ruest et Lina Bougie, se répandait dans le local exigu dont doivent s’accommoder celles qui aimeraient bien pouvoir exercer leurs activités dans un endroit mieux éclairé, mieux aéré, et surtout plus sécuritaire. C’est du moins le souhait qu’aimerait voir se concrétiser la présidente, madame Ginette Roberge.
Le Cercle de Fermières de Saint-Georges a vu le jour en 1917 et en est à sa 94e année d’existence. 252 femmes en font partie, et l’on m’a confié que de plus en plus de jeunes aimeraient en devenir membre. Lors de notre entretien, Mme Roberge m’a rappelé qu’il y a quelques semaines, plus de 250 petites robes, ainsi que 150 petites culottes confectionnées par leurs membres, qui font partie de la Fédération 05, furent expédiées à Haïti pour être remises aux enfants qui furent victimes du terrible tremblement de terre survenu le 12 janvier 2010. Une personne-ressource présente là-bas s’occupe personnellement de la distribution, afin d’empêcher toute tentative de détournement de ces articles, qui sont offerts gracieusement par les membres.

Lina Bougie et Claire Ruest étaient très occupées cette journée-là. Après avoir préparé la pâte et l'avoir découpée, Francine Rancourt transformait le tout en délicieux beignets. Plus de...1 000 beignets furent ainsi confectionnés, et une bonne partie fut dégustée sur place

Mme Gaétane Plante, en compagnie de sa fille et de ses deux petites-filles Marie-Lee et Frany, écoutent attentivement les explications sur la technique Pergamano, donnée par Doris Bergeron. Le tout consiste à fabriquer des cartes de voeux ou autres articles sur du papier parchemin, ce qui donne un produit de grande qualité, mais qui peut nécessiter plusieurs heures de travail.
Une aide fort appréciée
Mentionnons également que grâce à l’habileté de ces femmes, qui aiment faire profiter notre communauté de leur savoir-faire, 70 sacs en coton destinés à contenir de la documentation, furent fabriqués et remis au groupe « L’Arc-en-ciel », un organisme qui vient en aide aux jeunes endeuillés de la région, qui ont entre 7 et 12 ans. C’est par l’entremise de Mme France Chabot, technicienne en éducation spécialisée et intervenante au Centre d’écoute et de prévention du suicide Beauce-Etchemin (CEPS), que le tout fut mis en oeuvre. « Nous avons également remis au Centre mère-enfant du CHUL plus de 50 petites couvertures, des bas et des chapeaux, qui sont distribués dans les hôpitaux du Québec, afin d’être utilisés pour les bébés prématurés » me mentionne la présidente Ginette Roberge. Et ce n’est pas tout: « Grâce à l’aimable collaboration de Mme Ria Dewulss, d’origine belge, nous souhaitons implanter une ligue de scrabble pour nos membres. Cela permettrait de faire travailler le cerveau », de nous dire en souriant celle qui terminera bientôt son mandat en tant que présidente.

Francine Rancourt a fait cuire plus de 1 000 beignets durant une période de 4 heures. Les visiteurs n'avaient que des bons mots à son égard

N'aurait-on pas envie d'y plonger les doigts pour en cueillir un? Mais gare à celui qui n'aura pas la patience d'attendre
Un gros Congrès à venir
Une «Journée printemps» aura lieu le 16 mars prochain au sous-sol de l’église l’Assomption. Cette rencontre préliminaire a comme but de se préparer pour le Congrès qui aura lieu le 30 avril à Beauceville, au cours duquel plus de 200 membres Fermières provenant des 41 Cercles faisant partie de la Fédération 05 seront représentés. Il devient alors nécessaire pour les membres d’offrir le summum de ce qu’elles peuvent réaliser dans des domaines aussi variés que: (tricot, crochet, couture, travail au métier et fabrication de cartes de souhaits), afin de pouvoir se qualifier pour le congrès provincial de Québec. Notons que Mme France Drouin a remporté, il y a deux ans, le premier prix pour avoir confectionné une paire de bas, qui avait reçu l’approbation des juges. Ses chances étaient alors d’une sur 1 500 d’être choisie. Les cercles de Fermières sont des organismes à but non lucratifs, et leur financement est généré par la vente des cartes de membres, les parties de cartes ou encore lors de la tenue de déjeuners.

Les fermières sont toujours très heureuses de montrer le fruit de leur travail aux personnes intéressées.

Une des membres du Cercle de Fermières de St-Georges, Diane Poulin, s'est fait un plaisir de fournir les explications aux personnes qui appréciaient son travail et celui de ses compagnes

Notre ami Gilles Lacroix serait-il en train de tenter de soudoyer Loza Cyr, dans le but recevoir un troisième beignet?
Des locaux forts attendus
Comme d’autres regroupements de bénévoles de notre ville, ces dernières aimeraient recevoir un appui tangible de la part de notre Conseil municipal, afin de disposer de locaux leur permettant de donner des cours aux plus jeunes, qui s’intéressent de plus en plus aux techniques enseignées par ces femmes qui ne demandent qu’à rendre service. Une lueur d’espoir se pointe à l’horizon, puisque la partie arrière du Couvent des Soeurs du Bon-Pasteur fut récemment acquise par la ville, et pourrait accommoder quelques organismes, qui aimeraient perpétuer la vocation qui était celle des religieuses qui nous ont quittés récemment, soit celle de continuer de dispenser un enseignement auprès des Georgiens et Georgiens. Espérons que leur voeu sera exaucé dans un avenir pas trop éloigné.
Et, en terminant, la rumeur voulant que les locaux qui abritaient le Foyer des Soeurs du Bon-Pasteur soient entièrement contaminés par la présence d’amiante, demeure non fondée. C’est du moins ce que nous a confirmé le conseiller municipal Marcel Drouin, présent sur les lieux mardi dernier. « Des précautions seront nécessaires lorsqu’il faudra démolir quelques murs, qui peuvent être isolés par de l’amiante, tout comme la tuyauterie qui en est recouverte, mais il n’y a pas là matière à empêcher les travaux qui pourraient débuter sous peu », nous a-t-il dit.

Mardi dernier, afin de célébrer le 100e anniversaire de la Journée de la femme, un groupe de dames faisant partie du Cercle de Fermières de Saint-Georges, a présenté une exposition de leurs oeuvres, accompagnée d'une dégustation de beignets faits maison

Vous désirez connaître la raison pour laquelle Francine, Lina et Claire affichent un aussi beau sourire? Un indice: Après avoir étiré la pâte à beignets sur une certaine longueur, elles n'ont pu s'empêcher de penser à.........demandez-leur la suite!
Pour le Cercle des fermières de Saint-Georges, ainsi que pour quelques autres organismes qui travaillent bénévolement afin de faire connaître Ville de Saint-Georges, les prochains mois pourraient s’avérer fort prometteurs.
Texte et photos : Yvon Thibodeau