Jacqueline la Valentine
Pour Jacqueline Ferland, qui a occupé durant quelques années le poste de directrice générale du Centre d’Art Saint-Georges, la Saint-Valentin revêt un caractère très spécial. Depuis quelques années, elle a décidé d’inviter dans sa superbe résidence de Saint-Honoré-de-Shenley, une dizaine de ses meilleurs(es) amis(es), afin de partager un somptueux repas. Ayant la chance de faire partie de ce cercle intime, j’ai donc eu le plaisir de passer une soirée inoubliable en compagnie de celle pour qui j’éprouve beaucoup d’affection.
Samedi dernier, deux jours avant cette fête de l’Amour, nous étions onze Valentins et Valentines de Saint-Georges et de Saint-Honoré, à nous être rendus sur la rue Bellegarde, afin de déguster un souper digne des plus grandes tables, tout en discutant de divers sujets d’actualité. Notre arrivée n’est certes pas passée inaperçue, car Bijou, le petit caniche familial, se faisait un plaisir d’avertir sa maîtresse d’une manière assez….bruyante, dès qu’un invité se présentait. Quelles sont les raisons qui motivent cette artiste-peintre de grand talent à se livrer à de telles marques d’affection? La réponse est pourtant simple: Jacqueline aime le monde! Il faut dire que cette personne tributaire d’un charisme peu commun s’est beaucoup impliquée au sein de sa communauté.
Quelques minutes avant de se rassembler au salon, pourquoi ne pas goûter aux délicieuses petites entrées préparées par Angélyne Vallée et Jeannine Fortin.
Un sourire qui ne trompe pas. Jacqueline Ferland aime les gens et ces derniers le lui rendent bien.
Tout le monde lève son verre à la santé de celle qui sait si bien se faire apprécier par son entourage
Toujours soucieuse de prodiguer quelques conseils éclairés à ceux qui ne demandent qu’à bénéficier de sa grande expérience, particulièrement chez les jeunes, cette dernière ne compte jamais les heures qu’elle consacre à aider ceux et celles qui la connaissent. Si on lui avait remis ne serait-ce qu’un dollar pour chaque heure de bénévolat qu’elle a fait, je pense que cette dame serait aujourd’hui millionnaire.
Toujours est-il qu’en ce 12 février 2011, nous étions six hommes et cinq femmes à nous être réunis chez elle. Après avoir jasé durant une bonne heure, confortablement installés dans son salon fraîchement rénové, nous fûmes invités à nous avancer afin de partager un délicieux repas préparé par cette hôtesse qui, en plus de posséder un immense talent pour la peinture, cultive également un don pour la cuisine. À l’invitation du journaliste René d’Anjou, qui m’avait demandé de préparer un petit quelque chose pour la Saint-Valentin, j’ai donc choisi de vous décrire un peu l’atmosphère qui régnait ce soir-là. Nous avons discuté de plusieurs sujets, notamment des manifestations en Égypte, de l’amphithéâtre de Québec, et bien sûr de la….Loi 101.
Les petites bouchées au chocolat d’Angélyne, accompagnées d’un délicieux porto offert par Pierrette Gagné, ont laissé de bons souvenirs sur nos papilles gustatives.
Pour ceux qui ne l’auraient pas encore deviné, Yvon Thibodeau est le « chum numéro 2 » de Jacqueline Ferland. À vous de deviner qui est le numéro 1
Mium! Mium! Cette photo se passe de commentaire. La fête n’aurait pas été complète sans le traditionnel gâteau en forme de coeur.
Disons tout de suite que les rafales de vent qu’il y avait à l’extérieur avaient de quoi stresser notre amie Angélyne Vallée, qui s’était proposée pour agir en tant que chauffeure pour cette occasion. Moi, Pierrette Gagné ainsi que Jeannine Fortin, avions accepté cette offre, et tous se sont rendus à bon port, et ce, en toute sécurité. Je ne vous parlerai pas de tous les sujets qui furent discutés durant le souper, ou au cours de cette soirée, qui s’est terminée passé 1.00 h dimanche matin, car certains se doivent de demeurer pour le moins entre les oreilles des personnes présentes.
Par contre, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas eu de temps mort, même si à un certain moment de la soirée, nous avons parlé de «revenants», un des invités qui exerce le métier d’organiste nous ayant juré qu’il avait été témoin à quelques occasions de manifestations paranormales, alors qu’il pratiquait dans une église anglicane dans la région d’Ottawa, temple qui fait d’ailleurs partie du circuit touristique des endroits hantés de la région. Hooooo!!! Le talent de raconteur de Pierre Chartrand nous a donc permis d’en apprendre un peu plus sur les…fantômes. Au cours de la soirée, Jean-Yves, chauffeur d’autobus de son métier, et joueur de tours, s’est servi de son téléphone cellulaire afin de loger un appel chez…Jacqueline. Lorsque cette dernière répondit, il s’est alors fait passer pour son voisin, en lui disant qu’il avait remarqué qu’il y avait plusieurs autos en face de chez lui, ce qui le laissait soupçonner qu’il y avait fête chez sa voisine. «Pourrais-je me joindre à vous» demanda-t-il à Jacqueline le plus sérieusement du monde. Même si nous avons tous été témoins de cette farce, Jacqueline se tenant à moins d’un mètre du « joueur de tours », cette dernière ne se rendait compte de rien, et a offert à son supposé voisin de venir fêter lui aussi. En nous voyant s’esclaffer, c’est là que Jacqueline s’est aperçue qu’elle venait de se faire avoir. Après avoir épuisé les sujets religieux, politiques, culturels, médicaux et…sexuels, le temps est venu de retourner chacun chez soi.
C’est ainsi que les deux ex-enseignants, l’ex-responsable de famille d’accueil, les deux ex-préposés aux bénéficiaires, l’ex-commissaire aux plaintes, le chauffeur d’autobus-directeur de chorale, la caissière de Desjardins, l’ex-agente de voyage, l’accompagnatrice scolaire et le comédien, tout ce beau monde s’était réuni afin de fraterniser, se souhaitèrent un dernier bonsoir en se faisant l’accolade, tout en s’estimant choyés d’avoir été tellement gâtés en ce jour de la Saint-Valentin.
Une table bien mise afin de recevoir des amis qui se sont fait choyer tout au cours de cette soirée.
Un des moments parmi les plus drôles de la soirée. Celui où Jean-Yves s’est fait passer pour le voisin de l’hôtesse, qui sollicitait la permission de se joindre à nous.
Bijou, le petit caniche qu’on aperçoit au bas de la photo, devait bien se demander quel était le but de cette fête
Avant de terminer ce reportage rédigé sans aucune prétention, je me permets de remercier Jacqueline Ferland pour nous avoir permis de passer une aussi agréable soirée. Pas étonnant que des personnalités aussi connues que Jean-Luc Grondin, peintre-animalier de réputation internationale, M. Pointu (Paul Cormier, violonneux qui a fait carrière avec Gilbert Bécaud, ou encore M. Georges Boka, peintre de Saint-Eustache, firent partie des chanceux qui, à un certain moment, ont pu profiter de son hospitalité. À toutes et à tous…Bonne Saint-Valentin.
Reportage et photos: Yvon Thibodeau