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On n’en parlera pas du niqab.

Par: Joffre Grondin

Inspiré par la célèbre toile représentant un Inuit dans une tempête de neige, où on ne voit que du blanc, voici une femme enrobée d’un niqab dans une pièce sans lumière. On ne le voit pas très bien, mais elle porte des lunettes de soleil, pour se protéger de la vilaine lumière qui se faufile partout. Du grand art !

Inspiré par la célèbre toile représentant un Inuit dans une tempête de neige, où on ne voit que du blanc, voici une femme enrobée d’un niqab dans une pièce sans lumière. On ne le voit pas très bien, mais elle porte des lunettes de soleil, pour se protéger de la vilaine lumière qui se faufile partout. Du grand art !

ÉDITORIAL

Le niqab est un voile qui recouvre tout le visage à part les yeux. Il y en a qui ont essayé de couvrir également les yeux. Pas trop de problèmes dans le désert, mais en ville, l’idée a été abandonnée, on ne sait pourquoi. J’en ai déjà trop dit, sur cet objet qu’on pourrait situer en périphérie des symboles religieux. Je n’écrirai pas d’article sur le niqab.

Évidemment si on disait que c’est en périphérie, certains argumenteraient que c’est un symbole religieux et non en périphérie, car le niqab en périphérie le placerait plus comme objet de promotion idéologique et politique qu’un symbole strictement religieux. L’argumentation serait sans fin, c’est pourquoi nous allons laisser tomber.

Ne parlons surtout pas des symboles

Si on abordait les symboles, il faudrait dire qu’ils sont partout et sont très utiles. Le panneau routier qui annonce une courbe n’est pas la courbe elle-même, mais quelque chose de simple, une courbe qui n’est pas loin, qui y est associée. Les symboles religieux sont aussi des représentations qui pointent vers autre chose, mais ne sont pas cette chose ; mais ladite autre chose peut être extrêmement complexe, une idéologie, une façon de voir le monde.

Évidemment, ceux qui ont utilisé les symboles religieux étaient des petits malins. Ils ont travaillé fort fort pour que le symbole, le signifiant, soit le plus possible lié à ce qu’ils voulaient passer comme message ou croyance, le signifié. De telle sorte que si certains vont au-delà du symbole et comprennent ce qu’il signifie, d’autres ne s’attachent qu’au symbole, et négligent le signifié. Comme si quelqu’un voyait le panneau indiquant la courbe, mais n’en tenait aucun compte.

Beaux résultats en vue, direz-vous. Effectivement, les résultats sont là, halte là, halte là.

Pour en savoir plus sur les symboles, voici un lien, fourni par pure méchanceté, que pouvez consulter : http://bit.ly/1O51C6D Je ne vous le conseille pas, c’est une perte de temps, mais si vous ne savez vraiment pas quoi faire au moment où vous lirez ceci, allez-y.

Toutes les religions ont des symboles.

Les religions, pas un mot là-dessus

Toutes les religions ont recours à des symboles, certaines plus que d’autres. Si on avait parlé du niqab et des symboles, il aurait fallu aborder le panier de crabes, ou le sable mouvant des religions. Elles ont été développées dans des sociétés très différentes, donc elles sont très différentes. Dans des milieux assez homogènes, pensons Québec années 50, il n’y a pas beaucoup de problèmes, catholiques et protestants ayant un modus vivendi assumé. Chacun ayant sa foi et ses croyances particulières. Mais dans certains pays…

On aurait été tenté de pointer du doigt le fait que les religions sont à l’origine de pas mal de guerres à travers les siècles des siècles amen ; heureusement, ce fait serait contrebalancé par l’argument que toutes les raisons sont bonnes pour la guerre, la religion n’étant qu’une excuse parmi d’autres.

Niqab ou niquab, je me félicite d’avoir mis un voile sur ce sujet.

Beaucoup mieux de ne pas en avoir parlé, parce qu’après, niqab, symbole et religions, il aurait fallu constater que, quelle que soit la religion, elle est basée sur la foi, la croyance, et que la croyance s’appuie sur l’ignorance. Quand on ne sait pas, faut « croire » qu’il faut avoir la foi.

Ne croyez pas que j’ai quelque chose contre l’ignorance, je suis moi-même extraordinairement ignorant sur une foule de sujets et je me porte très bien.

Une foi, deux fois, trois fois…

Avoir dit ça, on ne serait pas sorti du bois. Quand on sait, on dit 2 + 2 = 4, plus taxes. On ne « croit » pas que 2 + 2 font 4, on le sait. Aucun doute.

— Vous voulez un emploi ? Quel est votre nom ?

— Je crois que je m’appelle Paul Toulouse.

— Quand vous saurez votre nom, revenez on en reparlera.

Tout ce que les religions avancent est basé sur la foi. Croire, sans certitude, est même valorisé. Après tout, c’est révélé. C’est Dieu qui l’a révélé à chose bine, c’est écrit dans LE livre. C’est SA parole. IL lui a dit. L’invention des majuscules date probablement de cette époque.

Après niqab, symbole et religions, avoir osé écrire le mot à 4 lettres qui commence par D aurait été la catastrophe. La prochaine calamité aurait été d’innocemment affirmer que le nom au complet n’est pas Dieu (avec variations de nom), c’est le concept de Dieu, variations de noms incluses. Il aurait été de mise à ce moment de préciser ce concept de… en fait, on aurait été forcé de la faire. Imaginez le problème.

Le concept de…

Il y a bien longtemps, dans un pays ou des pays très lointains… Trop long. Soyons directs. Le concept de Dieu est une hypothèse philosophique qui tente de répondre aux trois questions que l’Homme s’est posées depuis toujours : « D’où est-ce que je viens ? Où est-ce que je vais ? Qu’est-ce que je fais ici ? » Ne pas avoir de réponse était tellement insécurisant, que nos ancêtres ont inventé des réponses, qui allaient dans le sens que quelque chose, quelque part était plus grand que l’Homme et s’occupait de tout.

L’Homme était un petit pois.

L’Homme s’est ainsi inventé des dieux de toutes sortes, grands et petits, beaux et horribles, grecs, romains ou assyriens, pour lentement se diriger vers le concept du gros boss, une force supérieure, bref, le concept de Dieu.

Il vaut mieux croire que l’on a la réponse, ou au moins une réponse, que n’avoir pas de réponse du tout, et le savoir, car à ce moment on en serait réduit à faire semblant que ça ne nous fait rien de ne pas savoir. Encore la passe du petit pois.

Plus gros que le Coke

Une fois mis au point, et même avant, le concept a eu un succès fou. On peut affirmer sans risquer de se tromper que le concept d’un, ou des dieux, et des religions qui en ont découlé, a été le plus grand succès marketing au monde.

Des religions de la Mésopotamie, du 4e millénaire av. J.-C. au début de notre ère, en passant par les sacrifices humains des Aztèques et des Mayas, aux sacrifices d’animaux, ou de simples offrandes d’objets ou de nourriture des Grecs et des Romains, et maintenant les abattages rituels halal (Islam) et casher (Juif) d’animaux — en vente près de chez vous — on ferme la boutique avec les offrandes symboliques des rites catholiques.

La science… 

Contrairement à la science qui est en constante recherche et en évolution permanente, une religion cherche toujours à conserver l’ordre établi. La croyance n’évolue pas. Elle s’adapte quand elle y est forcée. Comportement prévisible à travers les millénaires.

Le fatras de croyances que les religions ont imposé à des populations crédules à travers les siècles est effarant. Les millénaires passent et les Prêtres demeurent bien gras.

La décision de ne pas aborder le niqab était sage. Après le niqab, les symboles, les religions, la foi et le concept de Dieu, il aurait été fatal de glisser un mot sur la science qui nous apprend que la matière n’occupe que 5 % de l’univers.

La science est pour ceux qui veulent une réponse pour ce mois-ci et qui savent que la réponse sera différente le mois prochain, parce qu’ils sont en mouvement dans un univers en développement constant et inexorable.

Hier, terrorisé, on faisait des sacrifices aux dieux en regardant le ciel, aujourd’hui, on observe avec intérêt une rare éclipse lunaire totale, où la lune à son périgée est parfaitement alignée avec le soleil et la terre.

Finalement…

Tout ça pour dire qu’il n’aurait servi à rien de traiter du niqab, les religions sont protégées par les lois. La loi constitutionnelle de 1982, la Charte canadienne des droits et libertés, dans sa première phrase stipule que :

« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit »… La suprématie de Dieu. C’est clair !

Vous allez dire que le Québec n’a jamais signé cette constitution de 1982. Aucune importance. Si c’était important, personne au Québec n’aurait le droit de vote au Canada. Le Québec a fait partie du Canada 1.0, qui a existé de 1867 à 1982, mais pas du Canada 2.0, de 1982 à maintenant.

Pourquoi les Québécois votent-ils encore au fédéral est un mystère. Après tout, si 10 personnes forment une compagnie et que 9 seulement signent le contrat de fondation, celui qui n’a pas signé n’est pas dans la compagnie.

Et pourtant, elle tourne, et les Québécois votent. Que penser ? Et surtout que vient faire le niqab dans cette galère ?

Ce détail du voile qui voile, insignifiant en apparence, recouvre le problème fondamental de l’égalité homme/femme, et du rôle futur de la femme, gage d’évolution pour l’humanité.

Et cependant, ce morceau de tissu est utilisé dans cette campagne électorale simplement comme un attrape-vote.

De plus, à en croire ce site, en anglais, désolé : http://thewalrus.ca/stephen-harper-and-the-theo-cons/    et celui ci : http://thewalrus.ca/stephen-harper-and-the-theo-cons/  le premier ministre Stephen Harper appartiendrait à un groupe fondamentaliste, The Christian and Missionary Alliance (C & MA).

C’est pourquoi je n’écrirai pas d’article sur le niqab.

Raymond Vachon
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St-Côme

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