LA BELLE TOURNÉE 2013
Partie 3 : Diane Pomerleau, des pays en peintures
Par: Joffre Grondin

Diane Pomerleau, globetrotter et peintre entre deux de ses nouvelles créations. Le totem à sa gauche n’est pas un tableau, mais une sculpture. Comme dirait Guy A., on l’a coupé au montage.
Laissant derrière l’Île ronde et sa passerelle (allez-y pour lire la plaque, vous verrez comment c’est bien conçu), mon auto est revenue au volant de ma main qui se dirige vers le quelqu’un à voir à Notre-Dame-des-Pins; petit voyage pour moi pour rencontrer celle qui fait de longs voyages qui l’inspire : Diane Pomerleau.
Plusieurs pays sont entrés dans son atelier et en sont ressortis transformés. Elle a même des peintures en trois dimensions dont on peut faire le tour… des sculptures finalement.
Diane est non seulement inspirée par les événements de la vie, mais par ses voyages. Quand la vie l’a particulièrement éprouvée récemment, elle a eu « besoin de couleur ». S’en est suivi une série de peintures aux couleurs vibrantes (il y a vie, dans vibrantes), flamboyantes même. Peut-être une façon de combattre la nuit par la lumière.
Avec les voyages, ça ressemble plus à une canalisation des impressions accumulées qui sont filtrées par l’artiste et qui vont se déposer sur une toile.
Évidemment, tous les voyageurs, les peintres encore plus, sont influencés d’une façon quelconque par leurs voyages, cependant, chez Diane Pomerleau l’influence est particulièrement évidente. Une visite à son atelier — définitivement conseillée comme bonne pour la santé — vous permet de voir tellement de styles différents que l’on penserait que c’est un collectif.
Après un certain décantage dans le temps, une ou plusieurs des facettes du pays, qu’elle a comme absorbé, va se retrouver sur ses toiles.
Un boute-en-train visite le Bhoutan en train…
Une influence indéniable de ceci est devant nous. Ayant visité le Népal et le Bhouthan. On connait le Népal mais pas beaucoup le Bhoutan, qui est un petit pays de 750 000 habitants à l’ouest du Népal. « J’ai vu des immenses sculptures dans les temples, des Bouddhas, des statues… », dit-elle en regardant une oeuvre en développement. Une série de cette source va couler à travers elle, aucune n’étant la reproduction de ce qu’elle a vu, mais une composition, un mélange, une création, quelque chose de totalement original et différent des impressions qui l’ont touchée.
Toutes les impressions recueillies dans le pays sont graduellement absorbées et mutées par l’artiste en quelque chose de nouveau, qui contient un peu de tout ce qui est entré, mais est autre chose.
Dans l’état actuel de nos connaissances, comme dirait l’autre, on ne sait pas comment ça se fait, mais on constate que ça se fait.
Parlons des peintures sur bois
« En allant en Alaska, j’ai vu les totems… je revenais de la Bolivie et du Pérou où il y a une énergie spéciale sur les sites sacrés… les vestiges, l’architecture, les sculptures, la pierre ». Ce sont des civilisations qui la fascinent, comme les Mayas, les Incas, les Khmers et font d’une certaine façon entrer dans un autre temps, des temps passés où l’artiste peut aller puiser une essence, une sagesse qui stimule la création. Beaucoup de pierres énormes, témoins de civilisations qui ont duré plus longtemps que la nôtre. « Il se dégage quelque chose de ces lieux-là que je ne peux expliquer, mais que je ressentais intensément », affirme la polyvalente Diane Pomerleau.
C’est ainsi qu’une série a vu le jour, en trois dimensions. On peut rejoindre Diane Pomerleau à [email protected]
L’inspiration est une spirale sans fin.
Fin de la tournée
Les artistes, quel que soit leur médium d’expression, font du surf, non seulement sur leurs perceptions, mais sur la vie tout autour, et suivent leur inspiration tel un cavalier sur son coursier. Ils analysent ensuite, et, nous soupçonnons, seulement si on leur demande, car l’oeuvre parle d’elle-même. Les réponses menaient donc sur quatre planètes différentes, complètes en elles-mêmes, mais ouvertes sur l’univers.
Retour vers le futur
Évidemment, après coup on réalise qu’il aurait été possible de ne prendre, par exemple, que les sculpteurs pour constater les différents parcours : du doyen ébéniste René Bérubé avec le forestier, à l’encore jeune Paul Duval qui nous aurait éclairé sur les jambes de La coureuse des grèves ; d’André Giroux qui trouve tellement de façons de donner vie à ce que le commun des mortels considère des chousses et des chambres, c’est-à-dire des souches et des branches, incluant évidemment Claude-Félix Pomerleau qui rend le métal presque vivant en lui donnant forme. Faudrait y penser pour la 7e belle tournée.
La belle tournée 2013 est une série de 3 articles que vous pouvez trouver ici :
L’aventure partie 1 : Johanne Maheux et Lise Bernard https://beaucemagazine.com/?p=12184
Partie 2, Gaétane Boucher, de plus en plus lumineuse. https://beaucemagazine.com/?p=12340
Partie 3 : Diane Pomerleau, des pays en peintures